Inceste, l'épreuve de la parole
Elles ont entre 16 et 72 ans, certaines parlent pour la première fois. Ces enfants du silence, toutes victimes d’inceste, s’expriment aujourd’hui avec des mots crus et lourds, à la mesure du poids qui les a étouffées pendant des années. Leur enfance a été brisée, souillée par un père ou un oncle. Les plus jeunes ont été entendues quand elles étaient enfant, les autres sont restées murées dans leur silence, dans la maladie parfois. Elles témoignent aujourd’hui pour briser le tabou, pour que l’inceste cesse de détruire des vies. Car la marque de l’inceste est indélébile. Elle imprime dans chaque enfant abusé un traumatisme qu’une vie entière ne suffit pas à effacer. Mais la libération de la parole est toujours une étape nécessaire pour se reconstruire.
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